Selon le Dr David Burns, chercheur et auteur dans le domaine de la santé mentale, tout le monde éprouve de temps à autre des pensées déraisonnables et/ou irrationnelles. Même les enfants. Par exemple : Supposons que ton enfant a obtenu une mauvaise note à un test. Celui-ci croit qu’il a obtenu la plus mauvaise note de la classe et qu’il est “l’enfant le plus bête de l’école”. Ces pensées le rendent triste, il baisse la tête sur son bureau et ne fait pas attention le reste de la journée.
Et si, au lieu de cela, il se disait : “Je n’ai pas bien réussi cette fois-ci, alors la prochaine fois, je travaillerai plus dur”. Maintenant, il se sent plein d’espoir et déterminé, ce qui peut le pousser à participer davantage en classe.
Qu’est-ce qui a changé ? Eh bien, dans ce dernier scénario, ton enfant a réfléchi d’une manière plus raisonnable et objective, ce qui est la façon dont nous espérons tous que nos enfants traitent et réagissent aux situations difficiles. Mais comment amener nos enfants à penser de cette manière ?
Utilisation des principes cognitivo-comportementaux
Avec une compréhension de base des principes cognitivo-comportementaux, tu peux apprendre à ton enfant comment traiter les situations inconfortables à l’école, à la maison et dans la cour de récréation. Et non pas après coup, mais avant même qu’elles ne se produisent.
Les principes cognitivo-comportementaux suggèrent que les pensées, les sentiments et les comportements sont liés – et que lorsqu’une situation est interprétée de manière subjective et unilatérale, elle peut engendrer des sentiments ou des pensées négatives ou inutiles. Ces pensées peuvent se manifester de diverses manières, mais voici deux pensées négatives/non utiles courantes qu’une personne peut avoir :
- Blâmer – prendre toute la responsabilité ou ne pas la prendre du tout. Par exemple : Penser qu’une équipe de football a perdu à cause de soi.
- La surgénéralisation – tirer des conclusions à partir d’un seul événement. Par exemple, si l’un de tes amis ne te salue pas sur le chemin de la classe, alors que beaucoup d’autres l’ont fait, tu en conclus que personne ne t’aime.
Revenons à ton enfant et à sa mauvaise note. Comment un parent ou un soignant peut-il utiliser les principes du comportement cognitif dans ce scénario pour l’aider à mieux gérer la situation ?
- Valide les sentiments de ton enfant. Lorsque les enfants sont bouleversés, il est difficile de faire appel à eux. Comprendre et reconnaître leurs émotions est ta première ligne de défense pour qu’ils soient réceptifs à ton soutien.
- Nomme la pensée inutile. Dans ce scénario, la supposition irrationnelle est que ton enfant croit qu’il a eu la plus mauvaise note de la classe, sans avoir de preuves à l’appui.
- Pose des questions. Par exemple : As-tu fait tous tes devoirs ? As-tu étudié ? As-tu demandé de l’aide supplémentaire ? T’es-tu bien reposé la veille ? Même si tu connais déjà les réponses à ces questions, cela contribue à leur mode de pensée.
- Guide-le vers une pensée plus réaliste. Si ton enfant a donné des réponses mitigées à tes questions, aide-le à comprendre qu’il peut en tirer une leçon. Sa pensée réaliste pourrait être la suivante : “Je n’ai pas bien réussi le test, mais je sais ce qu’il faudra faire la prochaine fois.” Ainsi, ton enfant aura plus de chances de se sentir plein d’espoir et déterminé.
- Renforce la pensée productive. Apprends à ton enfant à identifier les pensées irrationnelles, peut-être en lui racontant quand tu as eu des pensées irrationnelles et en décrivant comment tu les as remplacées. Il existe également de nombreux programmes en ligne créés par des prestataires de services de santé mentale agréés qui enseignent comment penser de manière plus productive. Il peut également être bénéfique de consulter un thérapeute qui peut offrir un soutien et des conseils supplémentaires.
Aider les enfants à prendre conscience des pensées inutiles et à les remettre en question ne se fera pas du jour au lendemain. Et certains enfants peuvent avoir des difficultés à se débarrasser de leurs pensées négatives. C’est quelque chose que tu dois enseigner de manière cohérente au fil du temps. Mais une fois qu’ils auront acquis cette compétence, cela les aidera à se sentir bien et à penser de manière productive lorsque des émotions négatives surgissent.
Rappel-toi : il suffit d’une pensée pour changer une journée !
Auteure : Teresa Busto, Psy.D.
Le Dr Busto est une psychologue agréée dans l’État de New York et certifiée en tant que psychologue scolaire. Elle travaille depuis 1997 dans le district scolaire de Farmingdale où, en plus de son travail, elle forme des étudiants de niveau master et doctorat dans le cadre de leur stage. Depuis 2002, le Dr Busto a un cabinet privé avec des bureaux sur les rives nord et sud de Long Island, New York. Elle a obtenu sa licence en psychologie et son doctorat en psychologie scolaire et communautaire à l’université Hofstra. Entre-temps, elle a obtenu un M.S. en psychologie scolaire à l’université de St. John’s.
Cet article tiré du blogue de la National Alliance on Mental Illness (NAMI) et a été traduit par Jordan Bérubé.