< Tous les sujets
Imprimer

Traitement : Dépression

Il existe de nombreuses options de traitement de la dépression, mais l’efficacité du traitement dépend du type de dépression et de sa gravité. Pour la plupart des gens, la psychothérapie et les médicaments donnent de meilleurs résultats ensemble que séparément, mais il convient d’en discuter avec votre prestataire de soins de santé mentale.

Psychothérapie

La psychothérapie (ou thérapie par la parole) a fait ses preuves pour aider les personnes souffrant de troubles dépressifs. Bien que certaines psychothérapies aient fait l’objet de plus de recherches que d’autres, de nombreux types de psychothérapies peuvent être utiles et efficaces. Une bonne relation avec un thérapeute peut contribuer à améliorer les résultats.

De nombreux cliniciens sont formés à plus d’un type de psychothérapie. Demandez à votre clinicien quel type de psychothérapie il pratique et comment elle peut vous aider. En voici quelques exemples :

  • La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) dispose d’une solide base de recherche pour montrer qu’elle aide à combattre les symptômes de la dépression. Cette thérapie permet d’évaluer et de modifier les schémas de pensée négatifs associés à la dépression. L’objectif de cette thérapie structurée est de reconnaître les pensées négatives et d’enseigner des stratégies d’adaptation. La TCC est souvent limitée dans le temps et peut se limiter à 8 à 16 séances dans certains cas.
  • La thérapie interpersonnelle (TIP) se concentre sur l’amélioration des problèmes dans les relations personnelles et d’autres changements dans la vie qui peuvent contribuer au trouble dépressif. Les thérapeutes apprennent aux individus à évaluer leurs interactions et à améliorer leurs relations avec les autres. La TIP est souvent limitée dans le temps, comme la TCC.
  • La thérapie psychodynamique est une approche thérapeutique qui consiste à reconnaître et à comprendre les schémas négatifs de comportement et de sentiments qui sont enracinés dans les expériences passées et à travailler pour les résoudre. L’examen des processus inconscients d’une personne est une autre composante de cette psychothérapie. Elle peut se faire à court ou à long terme.

Groupes de soutien et de psychoéducation

La psychoéducation consiste à enseigner aux individus ce qu’est leur maladie, comment la traiter et comment reconnaître les signes de rechute. La psychoéducation familiale est également utile aux membres de la famille qui veulent comprendre ce que vit leur proche.

Les groupes de soutien, quant à eux, donnent aux participants l’occasion de partager leurs expériences et leurs stratégies d’adaptation. Les groupes de soutien peuvent être destinés à la personne atteinte d’un trouble de santé mentale, à sa famille ou à ses amis, ou à une combinaison des deux. Les professionnels de la santé mentale dirigent certains groupes de soutien, mais les groupes peuvent également être dirigés par des pairs.

Médicaments

Pour certaines personnes, les médicaments antidépresseurs peuvent aider à réduire ou à contrôler les symptômes. Les antidépresseurs prennent souvent 2 à 4 semaines pour commencer à faire effet et jusqu’à 12 semaines pour atteindre leur plein effet. La plupart des gens devront essayer différentes doses ou médicaments pour trouver ce qui leur convient. Voici quelques antidépresseurs couramment utilisés pour traiter la dépression :

Les inhibiteurs sélectifs du recaptage de la sérotonine (ISRS) agissent sur la sérotonine, une substance chimique du cerveau. Ce sont les médicaments les plus couramment prescrits pour traiter la dépression.

  • Fluoxétine (Prozac)
  • Sertraline (Zoloft)
  • Paroxétine (Paxil)
  • Citalopram (Celexa)
  • Escitalopram (Lexapro)

Les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la norépinéphrine (IRSN) sont les deuxièmes antidépresseurs les plus courants. Ces médicaments augmentent la sérotonine et la norépinéphrine.

  • Venlafazine (Effexor)
  • Desvenlafazine (Pristiq)
  • Duloxétine (Cymbalta)

Les inhibiteurs de la recapture de la norépinéphrine et de la dopamine (IRND) augmentent la dopamine et la norépinéphrine. Le bupropion (Wellbutrin) est un médicament IRND populaire, qui entraîne moins d’effets secondaires (et différents) que les autres antidépresseurs. Chez certaines personnes, le bupropion provoque des symptômes d’anxiété, mais chez d’autres, il constitue un traitement efficace de l’anxiété.

La mirtazapine (Remeron) cible des récepteurs spécifiques de la sérotonine et de la norépinéphrine dans le cerveau, augmentant ainsi indirectement l’activité de plusieurs circuits cérébraux. La mirtazapine est moins souvent utilisée que les antidépresseurs plus récents (ISRS, IRSN et bupropion) car elle est associée à une prise de poids, une sédation et une somnolence plus importantes. Cependant, elle semble moins susceptible d’entraîner des insomnies, des effets secondaires sexuels et des nausées que les ISRS et les IRSN.

  • Bupropion (Wellbutrin)
  • Mirtazapine (Remeron)

Les antipsychotiques de deuxième génération (ADG), ou « antipsychotiques atypiques », traitent la schizophrénie, la manie aiguë, le trouble bipolaire et la manie bipolaire ainsi que d’autres maladies mentales. Les ADG peuvent être utilisés pour la dépression résistante au traitement.

  • Aripiprazole (Abilify)
  • Quetiapine (Seroquel)

Les antidépresseurs tricycliques (ADT) sont des médicaments plus anciens, rarement utilisés aujourd’hui comme traitement initial de la dépression. Leur action est similaire à celle des IRSN, mais ils ont plus d’effets secondaires. Ils sont parfois utilisés lorsque les autres antidépresseurs n’ont pas fonctionné. Les ADT peuvent également soulager les douleurs chroniques.

  • Amitriptyline (Elavil)
  • Désipramine (Norpramin)
  • Doxépine (Sinequan)
  • Imipramine (Tofranil)
  • Nortriptyline (Pamelor, Avantyl)
  • Protriptyline (Vivactil)

Les inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO) sont moins utilisés aujourd’hui, car on a trouvé de nouveaux médicaments plus efficaces et présentant moins d’effets secondaires. Ces médicaments ne peuvent jamais être utilisés en combinaison avec les ISRS. Les IMAO peuvent parfois être efficaces chez les personnes qui ne répondent pas aux autres médicaments.

  • Phénelzine (Nardil)
  • Isocarboxazid (Marplan)
  • Sulfate de trancypromine (Parnate)
  • Patch de sélégiline (Emsam)

Les thérapies de stimulation du cerveau

Pour certains, les thérapies de stimulation cérébrale peuvent être efficaces, généralement après que d’autres traitements n’aient pas été efficaces.

  • La thérapie électroconvulsive (TEC) consiste à transmettre de courtes impulsions électriques dans le cerveau. La TEC entraîne certains effets secondaires, notamment des pertes de mémoire. Les personnes doivent comprendre les risques et les avantages de cette intervention avant de commencer un essai de traitement.
  • La stimulation magnétique transcrânienne répétitive (SMTR) est un type de stimulation cérébrale relativement nouveau qui utilise un aimant au lieu d’un courant électrique pour activer le cerveau. Elle n’est pas efficace en tant que traitement d’entretien.
  • La stimulation du nerf vague (SNV) a une histoire complexe. Pour mieux comprendre ce traitement, lisez le résumé du NIMH sur cette intervention et d’autres interventions de stimulation cérébrale.

Médecine complémentaire et alternative (MCA)

S’en remettre uniquement aux méthodes MCA ne suffit pas pour traiter la dépression, mais elles peuvent être utiles lorsqu’elles sont associées à une psychothérapie et à des médicaments. Discutez de vos idées d’interventions MCA avec votre professionnel de santé pour être sûr qu’elles ne provoqueront pas d’effets secondaires ou d’effets indésirables.

Le National Center for Complementary and Integrative Health examine les recherches sur les traitements complémentaires. Vous pouvez rechercher chaque intervention sur leur site web.

  • L’exercice. Des études montrent que l’exercice aérobie peut aider à traiter la dépression légère car il augmente les endorphines et stimule la norépinéphrine, ce qui peut améliorer l’humeur d’une personne.
  • Folate. Certaines études ont montré que lorsque les personnes souffrant de dépression manquent de folate (également appelé acide folique ou vitamine B9), elles peuvent ne pas bénéficier pleinement des avantages des antidépresseurs qu’elles prennent. Des études suggèrent que dans certaines situations, la prise de L-méthylfolate (une forme active de folate) peut constituer un traitement complémentaire à d’autres médicaments psychiatriques.
  • Millepertuis. Ce supplément a des propriétés chimiques similaires à celles de certains ISRS. Les risques liés à la combinaison du millepertuis avec les ISRS et d’autres médicaments sont bien connus et importants.

Traitements expérimentaux

Les traitements suivants ne sont pas approuvés par Santé Canada mais font l’objet de recherches :

  • La kétamine. La kétamine, qui pourrait offrir un nouveau modèle de traitement de la dépression, pourrait avoir un impact rapide et à court terme sur la dépression et les pensées suicidaires. La kétamine est un anesthésique dont la valeur dans la rue (spécial K) n’a pas été étudiée pour une utilisation à long terme. Elle peut aggraver la psychose et n’est pas un choix idéal pour les personnes souffrant de troubles de la toxicomanie.
  • Stimulation cérébrale profonde. Ce traitement a été utilisé pour traiter la maladie de Parkinson. Voir la page du NIMH sur la stimulation cérébrale pour plus d’informations.

Cette présentation est tiré du site de la National Alliance on Mental Illness (NAMI) et a été traduit par Jordan Bérubé

Table des matières