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La différence entre l’inflammation et l’œdème

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Différence entre inflammation et œdème

L’article original a été rédigé par notre partenaire : La clinique iaso de Rimouski. Pour lire l’article original, cliquez ici.

Avez-vous déjà entendu dire que le corps avait la capacité de se « guérir lui-même »? 

Est-ce vrai? Comment est-ce possible? De quoi s’agit-il exactement? Est-ce normal?

Dans un contexte de guérison, les tissus lésés ont effectivement cette capacité innée d’enclencher un processus qui leur permettra de retrouver leur fonction normale.  C’est ce qu’on appelle le processus inflammatoire et il est essentiel.

L’inflammation se définit comme un mécanisme de défense naturel du corps humain en réaction à un élément « agresseur » comme une infection, une réaction allergique ou une blessure.  Elle fait donc partie intégrante d’un processus de guérison, se divise en différentes étapes et comporte plusieurs éléments.

ÉVOLUTION DANS LE TEMPS

Suite à une perte de fonction dite normale associée à une blessure, le corps débute automatiquement son processus de guérison. Dès lors, l’inflammation entre en jeu.

PHASE AIGUE/INFLAMMATOIRE

Pour une période allant entre 48 heures et quelques jours (variable selon les individus et la gravité de la situation), le corps est dans ce qu’on appelle la phase aiguë. À ce moment, les tissus réagissent rapidement et sont à l’origine de différents signes et symptômes :

  • Rougeur
  • Chaleur
  • Œdème/tuméfaction (enflure)
  • Douleur
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Dans certains cas et selon l’origine de la blessure, la fièvre peut être impliquée et une perte de fonction peut être notée.

L’objectif de cette phase est de procéder à la destruction des tissus lésés par le biais, entre autres, d’une augmentation de l’apport sanguin à la région touchée.

Par cette augmentation, différentes cellules ayant des fonctions particulières se rendent au site de la lésion et débutent ce processus.

C’est cette augmentation de la circulation sanguine qui nous laisse voir l’œdème et la tuméfaction : ces réactions sont donc normales et font partie intégrante du processus initial de guérison.  

PHASE DE RÉPARATION ET REMODELAGE

Dans ces phases, le corps travaille à réparer les tissus lésés initialement et rebâtir la fonction normale de la structure affectée.  L’inflammation est donc moins présente et laisse place à la guérison proprement dite.

INFLAMMATION AIGUË VS INFLAMMATION CHRONIQUE

Comme mentionnée plus haut, le processus initial de guérison est toujours associé à une phase inflammatoire.  Avec le temps, les cellules impliquées dans ce processus d’inflammation laissent place à celles ayant comme objectif de reconstruire et réparer les structures impliquées. 

Dans certains cas, l’inflammation persiste et devient chronique (au-delà du temps normalement associé à l’étape aiguë de la guérison).  Si tel est le cas, on associe cette persistance au fait que l’agent agresseur initial demeure toujours présent dans le système. Le corps se retrouve donc en état constant de défense. 

Agent agresseur persistant :

  • Mouvement répétitif qui engendre une blessure par surutilisation
  • Infection qui perdure
  • Mauvaise posture qui crée un débalancement au niveau de la biomécanique de certaines articulations
  • Une maladie du système immunitaire
  • Un aliment pour lequel l’individu développe une réaction

Dans ce contexte de chronicité, les signes et symptômes habituellement associés à l’inflammation peuvent être variables, c’est-à-dire qu’ils ne sont pas toujours présents.  L’œdème peut être moins visible, tout comme la rougeur, la chaleur et la douleur. Bien évidemment, lorsqu’il s’agit d’une condition interne, rien ne peut être visible.  N’en demeure pas moins que la perte de fonction optimale peut persister, ce qui est l’un des points les plus importants. 

Certains marqueurs sanguins sont très révélateurs de la présence d’inflammation et deviennent donc très importants dans le suivi des patients étant aux prises avec la chronicité de leur état.  Le bilan sanguin demeure un élément-clé dans la gestion de ces individus et c’est à ce moment que la collaboration interprofessionnelle prend tout son sens. 

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COMMENT CONTRÔLER L’INFLAMMATION

En tant que chiropraticiens, nous avons à composer avec le processus inflammatoire de façon quotidienne.  Les ajustements chiropratiques peuvent aider à réduire l’inflammation présente au niveau des articulations manipulées.

En plus des manipulations articulaires, nous pouvons utiliser différentes thérapies visant à réduire l’inflammation :

  • La cryothérapie, utilisée en phase aigüe.
  • Les ultrasons, qui sont très reconnus pour leur effet anti-inflammatoire.
  • La neurostimulation électrique transcutanée (TENS), qui aide à soulager la douleur aiguë ou chronique.

Dans l’optique où l’inflammation est associée à une condition inflammatoire sous-jacente (ex.: arthrite rhumatoïde), notre rôle sera de diriger notre patient vers son médecin afin d’avoir un suivi médical approprié et poursuivre, en parallèle, notre rôle en tant que professionnels de sa santé neuro-musculo-squelettique.  De plus, si la douleur ressentie demeure incapacitante ou si nous jugeons qu’il pourrait bénéficier d’une médication, nous l’orienterons également vers son médecin.

Outre la co-gestion possible avec le domaine médical, nous créons souvent des collaborations avec les physiothérapeutes, les massothérapeutes et les acupuncteurs.  Chaque professionnel ayant un champ d’expertise qui lui est propre, si nous jugeons que notre patient puisse tirer un bénéfice complémentaire à les consulter, nous n’hésiterons pas à le référer. 

À FAIRE À LA MAISON

En phase aiguë d’un processus inflammatoire, certaines recommandations sont faites :

  • REPOS : Éviter d’utiliser la région impliquée. Selon la condition et sa gravité, la durée sera déterminée par votre professionnel.
  • GLACE : Appliquer de la glace entre 10 et 15 minutes par heure en prenant soin de l’envelopper dans un linge à vaisselle mouillé avant de la poser sur l’endroit touché.
  • COMPRESSION : Elle aide à effectuer le retour du sang vers le cœur pour accélérer le processus de guérison.
  • ÉLÉVATION : Comme la compression, l’élévation du membre impliqué aide à retourner le sang au cœur.

Dans tous les cas de blessures, vos chiropraticiens sont habiletés à déterminer ce qui est bon pour vous.  En les consultant, vous serez en mesure d’obtenir des recommandations et un suivi personnalisé afin de maximiser votre guérison et vous aider à retrouver vos capacités le plus rapidement et sainement possible. 

FAIRE LA DISTINCTION ENTRE L’ŒDÈME LIÉ À L’INFLAMMATION ET L’ŒDÈME LIÉ À UNE PATHOLOGIE SOUS-JACENTE

Comme mentionné plus haut, l’œdème fait partie intégrante du processus inflammatoire.  Il est considéré normal et voire essentiel. 

Dans certaines conditions, on peut cependant noter la présence d’un œdème sans qu’il y ait d’inflammation. À ce moment, notre regard en tant que professionnel de la santé doit se porter ailleurs afin d’en déterminer la cause.

À considérer :

  • Il est possible que la posture assise prolongée soit à l’origine d’une enflure des jambes en empêchant la bonne circulation sanguine dans les membres inférieurs. Puisque le fait d’être assis peut comprimer certains vaisseaux sanguins au niveau des aines, le retour du sang au cœur peut se faire moins facilement et entraîner un œdème.
  • La présence d’un œdème généralisé (touchant plusieurs parties du corps) peut nous laisser penser à une insuffisance cardiaque, hépatique (touchant le foie) ou à la présence de troubles rénaux.
  • En absence de processus inflammatoire, un œdème plus localisé peut nous orienter vers une thrombose veineuse profonde (obstruction veineuse) ou une obstruction lymphatique (ciblant les la ganglions).
  • À l’évaluation de l’œdème, si une pression exercée par le pouce sur la région affectée laisse une dépression visible, on lui donne le nom d’œdème à Godet. Il reflète donc une accumulation de liquide interstitiel dans les tissus sous-cutanés.  Les causes à ce godet sont variables et doivent donc être investiguées afin de trouver la condition sous-jacente.

Le corps humain est une entité complexe.  Vos chiropraticiens sont formés pour évaluer, diagnostiquer et traiter des conditions neuro-musculo-squelettiques qui peuvent impliquer une phase inflammatoire et un œdème. De par leur expertise, ils seront en mesure de vous guider, travailler en co-gestion ou vous référer à d’autres professionnels afin de maximiser votre guérison et votre état de santé de façon optimale.

N’hésitez pas à les consulter!

Pour voir l’article original : https://www.cliniqueiaso.com/blogue/inflammation-et-oedeme

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