Je me bats contre la maladie mentale depuis de nombreuses années. Heureusement, j’ai eu la chance de bénéficier d’un merveilleux système de soutien, sans lequel je ne serais probablement pas capable de fonctionner aussi bien que je le fais aujourd’hui. Mais cela n’a pas toujours été le cas. Je sais que je peux être difficile à gérer, surtout quand je suis d’humeur incontrôlable. Des gens m’ont dit qu’ils n’en pouvaient plus. Pourtant, il y a une personne qui m’a soutenue dans les bons et les mauvais moments : mon pasteur, Robby.
Malheureusement, à certains moments, mes maladies mentales prennent le dessus sur tous les aspects de ma vie, mais malgré tous les courriels frénétiques et les drames presque constants qui semblent diriger ma vie, Robby ne m’abandonne jamais. J’ai souvent craint qu’il se lasse de tout ce chaos dans ma vie et qu’il me dise que je devenais un trop gros fardeau pour lui, mais cela n’est jamais arrivé.
L’un de mes diagnostics est le trouble de la personnalité limite (TPL), et l’un des principaux symptômes du TPL est la peur de l’abandon. Cela dit, j’ai envoyé à Robby d’innombrables courriels paniqués, car je pensais qu’il en avait assez et qu’il avait fini de me soutenir. Au lieu de me laisser tomber, il me rassure et affirme fréquemment qu’il « ne va nulle part ». Le fait de l’entendre dire cela m’a aidé à lui faire confiance et à comprendre qu’il n’allait pas simplement faire ses bagages et partir.
Chaque fois que j’ai été hospitalisée depuis que je le connais – et il y en a eu beaucoup – il a toujours pris le temps, malgré son emploi du temps chargé, de me rendre visite. L’hôpital est en fait le premier endroit où nous nous sommes rencontrés. Je venais de m’effondrer après un épisode maniaque irréfléchi qui m’avait valu beaucoup de dettes, et j’avais l’impression d’avoir touché le fond. J’avais désespérément besoin d’aide et de quelqu’un à qui parler. Je pensais qu’un pasteur que je connaissais déjà allait venir, et je n’étais pas très enthousiaste à l’idée de rencontrer quelqu’un de nouveau dans l’unité psychiatrique, mais maintenant, je regarde en arrière avec gratitude. Je me souviens m’être assise là en sanglotant et lui avoir dit à quel point ma vie était un désastre. Robby m’a écouté, a fait preuve de compassion et m’a même aidé à élaborer un plan pour améliorer les choses. Je me suis sentie tellement plus pleine d’espoir après cette interaction.
Il y a eu des jours sombres depuis que je connais Robby, mais heureusement, ils ne l’ont pas effrayé. Au contraire, il a assisté à l’une de mes séances de conseil afin d’apprendre à mieux m’aider. C’est grâce à lui que j’ai pu me protéger de moi-même à deux occasions différentes. Les deux fois, je n’allais pas bien et j’avais prévu de me faire du mal. Il est intervenu et s’est débarrassé des moyens de mettre mon plan à exécution.
Il n’y a pas de mots pour décrire à quel point il a été là pour moi. Il a toujours été positif, d’un grand soutien et encourageant. Il ne m’a jamais abandonné et m’a toujours donné de l’espoir. Il s’est même présenté au bureau du chirurgien buccal lorsque je devais subir une intervention mineure (qui me terrifiait), afin de pouvoir prier avec moi avant l’intervention.
J’apprécie vraiment tout ce que Robby a fait pour moi, et j’apprécie énormément son amitié. Je sais qu’il ne s’agit pas seulement de moi ; il travaille avec de nombreuses personnes qui traversent des périodes difficiles. Il le fait parce qu’il aime et se soucie des gens. Je ne pense pas que mon église aurait pu trouver une meilleure personne pour ce poste.
Honnêtement, je ne sais pas où je serais mentalement et spirituellement si je ne l’avais pas rencontré. En travaillant à mon rétablissement, j’espère pouvoir lui rendre la pareille, à lui et aux autres, comme il l’a fait pour moi.
Auteur : Rachel Marion
Rachel est active dans son église dans la région d’Akron, Ohio. Elle est titulaire d’une maîtrise en sociologie de l’université de Toledo et est une grande défenseuse de la santé mentale. Elle aime également la randonnée, la natation et passer du temps avec sa famille et ses amis. Elle travaille actuellement dans une agence de services sociaux à but non lucratif où elle aime aider les autres.
Cet article tiré du blogue de la National Alliance on Mental Illness (NAMI) et a été traduit par Jordan Bérubé.