7 Leçons que j’ai apprises en tant que survivante du suicide d’un ami

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Alors que je suis assise ici, réfléchissant aux dernières années de ma vie, je ne peux m’empêcher de penser au jour où j’ai appris que mon bon ami s’était enlevé la vie. C’était un jour qui a changé ma vie à jamais, et que je n’oublierai jamais. Suite à son décès, j’ai appris sept leçons importantes qui continuent de façonner ma vie jusqu’à aujourd’hui.

1. Le rétablissement est un effort d’équipe

La première leçon, et peut-être la plus difficile, était que certains problèmes sont tout simplement trop grands pour être gérés par une seule personne. Mon ami luttait contre divers problèmes et, malgré mes efforts pour l’aider, je ne pouvais pas tout régler. Bien qu’offrir une oreille attentive soit important, mon ami avait besoin d’aide professionnelle et d’une équipe de soins en place pour intervenir en cas de crise. C’était une réalisation douloureuse, mais qui m’a appris l’importance de chercher de l’aide quand on en a besoin.

2. Le deuil est un processus complexe

C’est correct de faire son deuil. Perdre quelqu’un par suicide est une forme unique et complexe de deuil, et ce n’est pas quelque chose qui peut être facilement traité ou compris. Pendant des mois après son décès, je me suis retrouvée à traverser une gamme d’émotions, de la tristesse et la culpabilité à la colère et la confusion. Ce n’est que lorsque je me suis permis de ressentir et d’exprimer pleinement ces émotions que j’ai pu commencer à guérir. Apprendre à vivre avec nos émotions complexes est inconfortable, mais le faire – sans jugement – est la première étape du processus de guérison.

3. Le suicide est complexe

Le suicide n’est pas nécessairement le choix d’un être cher de vous quitter, comme certains survivants du suicide le croient. J’ai réalisé que mon ami ne prenait pas une décision rationnelle quand il s’est enlevé la vie. Il souffrait et ne voyait pas d’issue. Comprendre cela m’a aidée à lâcher prise sur une partie de la colère et de la culpabilité que je portais.

4. Le suicide n’est pas la solution

Le suicide n’est jamais la solution. Pour ceux qui luttent contre les symptômes de la maladie mentale, cela peut sembler être une issue sur le moment, mais cela cause une douleur et une souffrance incommensurables pour ceux qui restent. Chaque jour, je pense à toutes les choses que mon ami ne pourra jamais vivre, et ça me brise le cœur. J’aurais aimé qu’il puisse voir comment ses amis et sa famille se sont rassemblés après son décès, et je suis déçue qu’il ne verra jamais l’impact qu’il a eu sur tant de vies.

5. La maladie mentale est une maladie comme une autre

La santé mentale est aussi importante que la santé physique. Je l’avais toujours su à un certain niveau, mais ce n’est que lorsque j’ai vu de mes propres yeux comment la maladie mentale peut consumer quelqu’un que j’ai vraiment compris la gravité de la situation. J’aimerais que nous vivions dans un monde où la santé mentale était prise aussi au sérieux que la santé physique, et où les gens se sentaient à l’aise de chercher de l’aide sans crainte de stigmatisation ou de honte.

6. Briser les stigmates signifie prendre la parole

Nous devons parler du suicide. C’est un sujet difficile et inconfortable, mais c’est un sujet que nous ne pouvons pas nous permettre d’ignorer. Plus nous en parlons, plus nous pouvons briser les stigmates et offrir du soutien à ceux qui souffrent. J’ai eu d’innombrables conversations avec des amis et des proches sur le suicide depuis le décès de mon ami, et chaque fois, j’ai l’impression que nous faisons un petit pas important dans la bonne direction.

7. L’expérience vécue et le soutien par les pairs sont essentiels

La septième et dernière leçon que j’ai apprise est que je dois utiliser mon expérience pour aider les autres. J’aimerais pouvoir remonter le temps et aider mon ami, mais je ne peux pas. Ce que je peux faire, c’est utiliser mon expérience pour aider d’autres personnes qui luttent contre la maladie mentale ou des pensées suicidaires. Que ce soit en faisant du bénévolat dans une ligne d’écoute ou simplement en étant là pour un ami dans le besoin, je veux faire tout ce qui est en mon pouvoir pour empêcher qu’une autre tragédie comme celle-ci ne se produise.

    Passer à travers cette expérience a été incroyablement difficile, et il y a encore des jours où j’ai du mal à accepter ce qui s’est passé. Mais je sais qu’en continuant à tirer des leçons de la mort de mon ami, je peux honorer sa mémoire et avoir un impact positif dans le monde. Il me manque chaque jour, mais je sais aussi que sa mort m’a enseigné certaines des leçons les plus importantes que j’ai jamais apprises.


    Auteure : Marielys Camacho-Reyes

    Dr Marielys Camacho-Reyes est une vétérane de l’armée et la fondatrice et présidente de la Compassionate Hearts UNITED Foundation, Inc. Dr Camacho-Reyes détient un doctorat en psychologie, se spécialisant dans le comportement antisocial et la croissance post-traumatique. Dr Camacho-Reyes est également la cofondatrice d’une boîte d’abonnement de bien-être mental et d’amour de soi appelée The Red Box of Mental Wellness.

    Cet article tiré du blogue de la National Alliance on Mental Illness (NAMI) et a été traduit par Jordan Bérubé de Pro Ressources.

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